22 octobre 1984. Voilà plusieurs jours que je ne peux quitter cet orphelinat sordide et délabré, logé sur les flancs de la montagne des Sciernes d’Albeuve. Mon vieil ami, le Dr. Michaelis, m’y a convié afin de résoudre le meurtre de Joséphine Gauthier, une jeune pensionnaire, retrouvée cruellement mutilée.
En m’enfonçant dans les abîmes de cette sordide affaire, je ne m’attendais pas à devoir me heurter à cette peur, à l’état pur, qui avait pris procession du lieu. Comme une créature sans visage, venant d’une terre lointaine, elle s’est immiscée si profondément dans ces murs qu’elle est parvenue à retenir prisonnier l’entier de mon âme et de mon esprit.